
seul bémol lors de cette visite : la constante surveillance des gardiens qui donne l'impression d'être épié.
Bernard Buffet et la Bretagne
Sa dernière peinture, en 1999, c'est une mer déchaînée. Avant l'ultime voyage. Depuis ses débuts, en 1947, Buffet a peint la Bretagne...Bernard Buffet, le mal aimé du monde de l'art, est exposé au musée départemental breton. Il avait une tendresse particulière pour la Bretagne où il passait ses vacances enfant, à Saint-Cast. Né en 1928, c'est en 1947, qu'il expose ses premières peintures et la Bretagne est tout de suite là, parmi ses sujets préférés. Plages encombrées d'objets marins et de silhouettes déjà filiformes, statiques ; natures mortes de homard, de poissons de toute sorte dont une fameuse raie que l'on retrouve dans plusieurs de ses tableaux. « Elle était suspendue dans sa chambre et, malgré la puanteur, il ne la décrochait pas. Il a fallu qu'un membre de sa famille - il logeait chez ses parents - le fasse pour lui ! » .Son vocabulaire des formes est déjà bien installé : visages émaciés, regards perdus, noirs, profonds. La « Ramendeuse de filets » de 1948, exposée au musée est un exemple de ce monde particulier à l'artiste : murs griffés d'un trait acéré, filet toile d'araignée inextricable et derrière, une femme sombre, triste ou attentive à son travail, des meubles rares dans une pièce sombre que les murs clairs n'éclairent pas pourtant, les fenêtres donnent sur le vide. Dans ses paysages, on retrouve la même gamme de couleurs, des gris beige, bleu... Cernés de noir. Ce noir deviendra de plus en plus présent, mais peu à peu la couleur deviendra elle aussi plus franche comme avec ce « Crabe » rouge de 1963, les vues de ports bretons dont Quimper, en 1972, avec de gros bateaux à quai, une époque révolue ! Il sillonne les routes de campagne et croque nos églises et nos chapelles.Vacances en BretagnePourquoi cette tristesse dans cette oeuvre si personnelle ? Dans un autoportrait, Vacances en Bretagne, en 1988, il se peint ainsi, mélancolique, mais plus jeune qu'en réalité, beau, lui qui était laid. La plage est vide d'estivants, le ciel est plombé, la végétation déchire l'espace. La perte de sa mère en 1945 l'a beaucoup marqué, la vue des retours de prisonniers après la guerre aussi. Une certaine désespérance l'a envahi, en contraste avec l'apparence d'une vie plus que festive, tropézienne qui l'a rangé dans la case maudite des artistes mondains. Le trait acéré qui est une constante dans son travail vient aussi du fait qu'il était d'abord un graveur. L'exposition du musée départemental breton est l'occasion exceptionnelle de voir cette oeuvre pus reconnue à l'étranger qu'en France. Certaines des peintures viennent du Japon où un musée lui est consacré.Ouest France - 30 Juillet 2007
Buffet au Musée breton :le dernier tableau
" La Bretagne de Bernard Buffet ". L’exposition est visible au Musée départemental breton, à Quimper, jusqu’au 30 septembre. Elle se révèle fréquentée. Elle ravit, agace, surprend. Bref ne laisse pas indifférent. Retour en quelques éclairages. L’exposition, accrochée comme un cheminement, de la genèse à la mort, se referme sur cette assourdissante et énigmatique « Tempête en Bretagne ». « C’est un rêve éveillé, comme beaucoup de grands peintres en ont eu. Il appartient à l’artiste, à l’homme. On peut toujours essayer de l’interpréter. On ne connaîtra jamais le fond de sa pensée au moment où il l’a réalisée », poursuit le conservateur. Dernières forces Nous sommes en 1999. La maladie empêche Bernard Buffet de tenir un pinceau. Elle le mine. Il jette ses dernières forces dans « La tempête ». On y retrouve quelques-uns des incontournables de la peinture marine bretonne de Buffet : une jetée, un phare. Dans la tourmente, le phare semble indéboulonnable, arrimé à la terre. Comme Buffet à la vie, qui sait ? Cette volonté de survivre au chaos, serait-elle tout autant représentée par ce rocher que l’on devine en second plan, au centre de la toile, ? Un rocher ? « Peut-être est-ce un voilier en fait, un bateau qui l’emporte pour un dernier voyage ». « Buffet était croyant et il n’a jamais cessé de témoigner, à travers son œuvre, qu’il n’avait pas peur d’évoquer la mort ». Tempête testament Dans cette tempête testament, « il y a en tout cas une incroyable force de représentation », insiste le commissaire de l’exposition. Le vecteur de cette force : un stupéfiant travail de la matière. Sur cette toile, peut-être plus que sur bien d’autres montrées à Quimper, la peinture, dont les nuances se superposent ou se confondent sur une épaisseur inouïe, semble demeurer un matériau bien vivant. Inépuisable... Immortel ! Bruno Salaün Le TELEGRAMME 03-08-07
Bernard Buffet et la Bretagne Auteur : Lydia Harambourg 128 pages et plus de 150 illustrations - format 22 x 28 cm, relié avec jaquetteisbn 2-911434-53-6 - prix 42 € En vente chez l'éditeur : Editions Palantines, mail : infos@editionspalantines.comDisponible également en librairie et sur le net.
" Disparu en 1999, Bernard Buffet a laissé une œuvre immense. Au cœur de ce travail, un regard permanent et renouvelé sur une région chérie par le peintre : la Bretagne.Des natures mortes des premières années, aux ports de l’Armorique, sans oublier les coiffes des Bretonnes, c’est tout l’univers découvert dans la prime enfance auquel il est resté fidèle pendant plus d’un demi-siècle. Qui sait que la peinture ultime de l’artiste est un paysage de Bretagne ? Au centre de cette période, Saint-Cast le havre familial, et l’atelier breton. Pour la première fois, l’historienne de l’art Lydia Harambourg replace ces tableaux bretons dans une plus large perspective de l’œuvre de Bernard Buffet. "
Exposition "Primitifs" à l'Abbaye de Daoulas
Du 25 mai 2007 au 18 novembre 2007 prolongée jusqu'en 2008

L’Abbaye de Daoulas consacre son exposition 2007 aux Arts Premiers présentés dans la perspective d’une mise en relation des civilisations européennes et non européennes.
Rassembler et rapprocher dans la perspective d'une mise en relation des civilisations non européennes et des civilisations européennes des objets et des œuvres relevant des arts dits « primitifs », « sauvages » ou « premiers », les introduire dans un dialogue rendant aujourd'hui perceptibles les parentés secrètes qui gouvernent « l'Univers des formes », tels sont les objectifs que la nouvelle exposition de l'Abbaye de Daoulas se propose d'atteindre.
Elle se décline en thèmes (le couple, l'homme et les siens, l'homme dans son milieu, l'homme et la mort, dieux et démons, le jeu, le besoin de créer de l' « art » ), à travers lesquels et les trois cents objets mis en scène, se dessine une image de l'homme dans ses rapports avec lui-même et avec le monde.
Alors même que l'UNESCO s'engage à préserver et à promouvoir la diversité culturelle dans un monde uniformisé par l'accélération des technologies et la globalisation des échanges, cette exposition peut apparaître d'abord comme l'illustration de l'incomparable diversité artistique de l'humanité, mais plus encore, c'est surtout la profonde unité de l'aventure humaine qu'elle entend manifester.
Un album-catalogue (200 illustrations, environ 200 pages) accompagnera l'exposition et des animations seront organisées tout au long de la saison : journées de réflexion et d'échange (25 mai), spectacles, animations littéraires...
Contacts :Abbaye de DaoulasTél. 02 98 25 84 39mailto:abbaye@abbaye-daoulas.com/http://www.abbaye-daoulas.com/
Manoir de Kerazan
Manoir de Kerazan
Le manoir de Kerazan est situé à quelques kilomètres au nord de Loctudy et au sud de Pont-l'Abbé dans le Finistère.
Historique
Les archives montent une occupation antérieure au XVe siècle. Un château y a été construit à la fin du XVIe siècle par la famille de Kerfloux et passa ensuite à la famille Drouallen dont l'un des membres, participa comme officier à la prise de Rio de Janeiro sous le commandement de Dugay-Trouin. Le Manoir est transformé notablement au XVIIIe siècle par les comtes de Rosmorduc issus de la maison le Gentil, famille d'ancienne extraction chevaleresque de Cornouailles, qui en héritèrent: adjonction d'un étage au corps principal, agrandissement des fenêtres, réfection de la toiture et création d'un parc à l'anglaise.
Le château est saisi en 1793 par le tribunal révolutionnaire de Quimper et est revendu. Son propriétaire était alors le Comte Louis de Rosmorduc, Général des Armées Catholiques et Royales, Chef Chouan dans la région de Vitré. Il est alors occupé successivement par Louis Derrien, par Edouard Le Normant des Varennes, architecte et neveu du précédent, par Alour Arnoult en 1847 qui rénove de façon importante la décoration intérieure, en fin par la famille Astor. Son membre le plus connu reste Joseph Astor, (1778-1848), maire de Quimper et surtout son fils et homonyme, Joseph II, sénateur-maire de Quimper et créateur du musée des Beaux-Arts de cette ville : il commence alors à réunir à Kerazan une riche collection de peintures, dont l'enrichissement est poursuivi par son fils. Joseph Georges Astor acquiert des faïences quimpéroises qui constituent aujourd'hui un ensemble unique (dont le violoncelle). Sans descendance, il lègue à l'Institut de France la totalité du manoir et des collections pour l'ouvrir au public en créant une fondation à son nom (comportant également une école de broderie). La première ouverture a lieu dès 1932.
Le manoir
Il est constitué d'un corps principal avec un étage et d'une aile plus ancienne, vestige du château du XVIe siècle. Le vaste parc, à l'anglaise, comporte également une ferme et un potager.
Le manoir, lui-même, comprend plusieurs salles, richement décorées (nombreuses fresques murales). Elles sont ornées de multiples tableaux de diverses écoles. On peut citer en particulier ceux de Auguste-Denis Goy, peintre quimpérois du XIXe siècle et deux tableaux de Maurice Denis, chef de file des Nabis (Daphnis et Chloé de 1918 et Le Pardon de Notre-Dame-de-la-Clarté de 1926).
Une salle est consacrée à une collection de faïences de Quimper dont un remarquable violoncelle d'1m20, unique au monde, peint par Alfred Beau.
Parc et Jardins du Château de Trévarez
L'histoire du parc de Trévarez commence à la fin du 19ème siècle, sous l'impulsion de son ambitieux propriétaire, James de Kerjégu. La construction du château s'accompagne à la même époque par la création de jardins et l'aménagement d'un vaste parc.
Le parc et ses jardins composent un ensemble de style composite. Ils sont organisés en fonction du château construit à flanc de colline. Un jardin régulier et son vertugadin, issu de l'héritage des jardins français du 17ème siècle, prolongent l'esplanade de sa façade sud. Un jardin classique, inspiré de la Renaissance italienne, s'étend sur la façade ouest et se poursuit jusqu'à une carrière transformée en jardin pittoresque. Les allées principales sont bordées de plantes dites de terre de bruyère (andromèdes, camellias, rhododendrons hybrides, hortensias, skimmias, osmanthus) et d'arbres exotiques… Un jardin asiatique est également aménagé. S'ouvrant sur une campagne agropastorale, le parc joue un rôle de transition entre les jardins dessinés et la nature environnante.
http://www.jardinez.com/parcdetrevarez/index.html
L'abbaye de Timadeuc. (été 2007).
L'abbaye Notre-Dame de Timadeuc est une abbaye cistercienne située au Pays des Rohan, dans le département du Morbihan en Bretagne.
L'abbaye se situe à 20 km à l'est de Pontivy, à 17 km à l'ouest de Josselin et à 16 km au sud de Loudéac.
Histoire
L'abbaye a été fondée en 1841 par l'abbaye de la Trappe dans l'Orne. Elle a été implantée sur une hauteurs au bord de l'Oust, à l'emplacment du manoir des seigneurs de Timadeuc dont les moines reprirent la devise : "Timadeuc, Espoir en Dieu". Le Père Guénaël fut déporté au camp de concentration de Buchenwald où il est mort le 3 janvier 1945. En 1946, l'abbaye a reçu la médaille de la Résistance française.
Activités et productions.
L'activité des moines est orientée sur la production agricole, culture, élevage, ainsi que la fabrication et l'affinage de deux fromages. Le premier est appelé le "Trappe de Timadeuc". Ce fromage au lait cru de vache, et à pâte pressée non cuite, mesure 18 cm de diamètre et pèse environ 1kg 800. Le second, appelé le Timanoix, mesure dix centimètres de diamètre et pèse 300 gr. Il est affiné à la liqueur de noix, ce qui donne à sa croûte une couleur marron. Cette recette est inspirée des moniales de l'abbaye d'Echourgnac, en Dordogne.
Les moines de Timadeuc fabriquent également des pâtes de fruits à partir des fruits de leur vergers.
Les fromages et pates de fruits de Timadeuc portent le label de la marque Monastic.
Josselin : le musée de la poupée. (été 2007).
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