samedi 22 décembre 2007

mon cinéma insolite








Pink Flamingos :
Sortie(s) : 1972 (France)17 mars 1972 (USA)
Titre original: Pink Flamingos
Genre: Comédie, Crime, Horreur, Durée: 1h33Pays: USA
Réalisé par:
John Waters
Avec:
Divine, David Lochary, Mary Vivian Pearce, Mink Stole, Danny Mills, Edith Massey, Channing Wilroy, Cookie Mueller, Paul Swift, Susan Walsh, Linda Olgeirson, ...

L'histoire :
Elle vit dans une roulotte aux Etats-Unis. Objet de nombreuses convoitises, elle use de tous les moyens pour défendre sa gloire. Elle revendique en effet le titre de l'être le plus immonde de la Terre...



Pink Flamingos est un film américain de John Waters, sorti en 1972. C'est un film culte volontairement trash à conseiller uniquement à un public averti. Reconnu comme une allégorie de la décadence mais dont les scènes assez hallucinantes divisent aussi bien la critique que les spectateurs, où Divine lutte pour être la personne la plus immonde qui soit. Le film est célébre entre autre pour sa scène finale où elle prend une merde de caniche en bouche comme s'il s'agissait d'une gourmandise! (scène sans trucage!).
Ce film est un monument du cinema underground il fut diffusé aux scéances de minuits aux Etats-Unis. Seul quelques films underground ont marqué les esprits dans les années 70 dont Pink Flamingos(1972),
The Rocky Horror Picture Show (1975)de Jim Sharman et l'oeuvre d'Andy Warhol "Chelsea Girl"(1966).




Harris Glen Milstead (né le 19 octobre 1945 à Towson, Maryland et mort le 7 mars 1988 des suites d'une apnée du sommeil) est plus connu sous le rôle du personnage de Divine, un travesti aux formes généreuses des films de John Waters.

Biographie
Fils de Bernard et Diana Francis Milstead, sa famille déménage à Lutherville, dans la banlieue de Baltimore, lorsqu'il a 12 ans. C'est précisément là que se fait sa rencontre avec John Waters, qui fut donc un de ses amis d'enfance.
Divine fit partie de l'équipe d'acteurs attitrée des films de Waters, tenant un premier rôle dans : Pink Flamingos, Female Trouble, Polyester, et Hairspray.
Divine Trash (1998) de Steve Yeager, un documentaire lui rend hommage et relate la vie de Divine et son oeuvre avec John Waters.
Divine a sorti plusieurs single dont le hit You think you're a man
John Waters
Pope of trash (Pape des détritus), Prince of puke (Prince du vomi), John Waters est le plus grand cinéaste scato, le roi du non politiquement correct, le poil à gratter d’un cinéma américain trop lisse, un artiste iconoclaste naïf et outrancier capable du meilleur et du rire.Après trente-cinq ans de carrière sans compromis commercial et toujours la volonté de repousser les limites du bon goût et du montrable, il est enfin anobli par la critique du monde entier. Des rétrospectives fleurissent dans les cinémas d’art et d’essai et en 1997, il reçoit un prix pour l’ensemble de sa carrière au Festival du Film Américain de Deauville. Une reconnaissance tardive pour un génie du septième art, un fils de Russ Meyer et de Federico Fellini. Il a inventé le film nauséabond en odorat, Polyester, a fait manger de la merde à une poupée Barbie poilue dans Pink Flamingos, a filmé la première mère de famille américaine psychotique dans Serial Mother. Bref, il a mis à feu et à sang la morale de l’establishment hollywoodien par des farces potaches dans lesquelles l’amour ne triomphe pas toujours, des petites fables trash sur des marginaux jusqu’alors absents des écrans de ciné. Natif d’une ville américaine anodine, Baltimore dans le Maryland, élevé dans une école catholique, John Waters a toujours eu le cinéma dans les tripes, la caméra au bout du poing, du majeur même, bien dressé contre la bienséance omniprésente des Etats-Unis des années Nixon. Viré de la section cinéma de l’Université de New York pour avoir fumé un pétard, John Waters vend ses premiers films à la criée et organise des projections spéciales à la réputation orgiaque grandissante. Il fonde sa propre troupe de comédien et prend pour égérie Divine, de son vrai nom Harris Glenn Milstead, la première star travestie de l’histoire du cinéma américain. En 1972, il réalise son film culte, Pink Flamingos. La scène scato jouissive et repoussante – oui, oui, Divine mange bien de la merde – cache un petit bijou féroce sur le rêve américain. Avec ses amis, ils continuent de s’amuser avec les conventions, écrit, réalise et interprète trois films plus acides et loufoques les uns que les autres: Female Trouble, Desperate Living et Polyester, nauséabond surtout au sens propre... Ses films deviennent cultes dans les campus américains, les cinéphiles européens s’approprient ce cinéaste iconoclaste, la ville de Baltimore instaure un "jour John Waters". C’est le début de la reconnaissance mais aussi celui d’une longue traversée du désert, sept ans d’un trou noir créatif sur le plan cinématographique. En 1988, il entame son come-back. L’époque a changé. Les mœurs sont bouleversées. Il ne brise donc plus les tabous par le dégoût et les images chocs mais en mettant à jour "the dark side of the moon", la face cachée d’Hollywood. Avant Popstars et Star Academy, avant la télé-réalité et ses cruches-stars, il y a eu Hairspray, une comédie musicale avec Divine et Sonny Bono. L’histoire de Tracy Turnblad, une vraie bombe sexuelle noire qui devient célèbre en chantant et dansant dans une émission de télé. La gloire avant la chute, le rêve puis la déchéance: on n’échappe pas si facilement à la marginalité quand on est noir et pauvre... Avant le Romeo + Juliet de Baz Luhrman, il modernise la pièce de Shakespeare dans une version kitsch et décalée, situant l’intrigue dans l’Amérique des années 50, celle d’Elvis Presley et de Happy Days. Cry Baby révèle un jeune acteur de série américaine, un certain Johnny Depp. Surprise, il devient "in" à Hollywood. On s’arrache ce talent si particulier. Jouer avec John Waters devient l’exemple même de la branchitude auteurisante. Va t-il s’assagir? C’est bien mal connaître l’ami John. Malgré la notoriété et le capital sympathie de Kathleen Turner, alors une authentique star auprès du public américain, John Waters l’imagine en mère modèle américaine psychopathe et signe avec elle un grand défouloir contre la bonne vieille famille américaine. Serial Mother, son plus grand succès public, clôt le Festival de Cannes, ultime consécration pour cet amoureux du septième art qui vénère à la fois Ingmar Bergman et Ed Wood. Désormais, John Waters est un cinéaste établi. Divine décédée d'une attaque cardiaque, il ne lui reste plus qu’à filmer les souvenirs de son art de contrebande (Pecker, Cecil B. DeMented) en gardant précieusement son secret de fabrique, son éternel mauvais goût.





Rocky Horror Picture Show (The)
Etats-Unis, 1975De Jim SharmanScénario : Richard O'BrienAvec Tim Curry, Susan Sarandon, R.O'Brien, Pat Quinn, Little Nell, MeatloafPhoto : Peter Suschitzky Musique : Richard O'BrienDurée : 1h40Il y a 25 ans, presque jour pour jour, sortait dans les salles à grand renfort de publicité ce qui est devenu depuis l'un des gros échecs de l'année 1975, mais aussi l'un des plus grand phénomènes cinématographiques de l'Histoire. Réalisé pour un million de dollars, Le film The Rocky Horror Picture Show rapporte en un an la somme ridicule - même pour l'époque - de 450 000 dollars.
Aujourd'hui, le film a rapporté rien que dans les salles américaines près de 150 millions de dollars. Evidemment, il est toujours un peu lourd, voire même vulgaire, de commencer par les chiffres du box-office, même si ces chiffres sont significatifs dans ce cas-là. Alors commençons par le commencement.IT WAS GREAT WHEN IT ALL BEGINS
En 1973, Richard O'Brien, acteur au chômage estimant qu'on est jamais mieux servi que par soi-même, écrit en quelques jours une comédie musicale intitullée They Came from Denton High. Faisant le tour des producteurs, le jeune scénariste trouve rapidement preneur en la personne de l'Anglais Lou Adler. La pièce se monte, change plusieures fois de titre (The Rocky Hor-roar Show, puis le définitif Rocky Horror Show), et fait un carton dans les petites salles de théâtre anglaises. Bardée de prix en Angleterre (meilleure comédie musicale, meilleur scénario...), la pièce débarque triomphalement aux Etats-Unis, fait un tabac à Los Angeles... Et un four à Broadway - qu'on attribue généralement à une mauvaise publicité et au choix malheureux de la salle. La pièce raconte l'histoire de deux jeunes amoureux, Brad et Janet, qui partent de nuit retrouver leur ancien professeur pour lui annoncer leur futur mariage. Sur la route, sous un orage, un pneu crève. Les deux tourteraux n'ont d'autre solution que celle d'aller chercher de l'aide auprès des occupants du château voisin. A l'intérieur, ils découvrent un monde fait de débauche, dirigé par le Dr. Frank N'Furter, scientifique extraterrestre, travaillant à la construction de la créature parfaite: un beau blond musclé répondant au doux nom de Rocky. Brad et Janet ne pourront résister à l'attrait de la chair, et seront débauchés avant la fin de la nuit... Evidemment, Hollywood ne tarde pas à faire les yeux doux à la petite troupe. Richard O'Brien accepte d'adapter son bébé pour le grand écran, et s'y attelle avec Jim Sharman, australien metteur en scène de la pièce originale. Le texte est retravaillé, les chansons aussi. Les rôles sont redistribués - au casting de la pièce s'ajoutent Susan Sarandon, Meatloaf... Le tournage du Rocky Horror Picture Show débute en 1974 dans un château anglais, Oakley Court, dans lequel De Gaulle a résidé durant la Seconde Guerre mondiale.HOW STRANGE WAS IT? SO STRANGE THAT THEY MADE A MOVIE ABOUT IT!
Septembre 1975. Le film, très attendu, est projeté à la presse. Le désastre est total. La moitié des spectateurs quittent la salle avant la fin du film. En résumé, on lui reproche de ne pas retrouver l'ambiance délirante de la pièce. On lui reproche également ses trop grandes approximations, ses mauvais effets spéciaux, sa mise en scène inexistante... Les producteurs prennent peur et balancent le film n'importe comment un mois plus tard au public américain. A l'échec critique succède l'échec public. Petit cours d'histoire: les années 1970 étaient une période fabuleuses durant laquelle une mode a éclos, celle des midnight movies. Le principe est simple: rentabiliser un petit film sur plusieurs mois ou années, en ne le projetant qu'une fois par semaine (le samedi à minuit) dans quelques salles du pays. C'est ainsi que quelques films difficiles d'accès ont pu devenir de très grands succès (El Topo, Eraserhead, Pink Flamingos...). Les producteurs du Rocky Horror Picture Show accordent donc à Lou Adler une dernière chance et sortent le film en avril 1976 dans une salle de Greenwich Village à New York. C'est à ce moment que le phénomène commence. Le directeur de la salle où est projeté le film fait état d'un truc bizarre: chaque semaine, il n'y a que vingt spectateurs dans la salle... Mais ces spectateurs sont toujours les mêmes! La Fox flairant le bon coup décide de ressortir le film dans un plus grand parc de salles, mais toujours selon le même principe des séances de minuit.

Plus d'infos cliquez :

http://archive.filmdeculte.com/culte/culte.php?id=33







Nuit des morts-vivants (La)
Night of the living deadUSA, 1968De George A. RomeroScénario : George A. Romero, John A. RussoAvec Duane Jones, Judith O'Dea, Karl Hardman, Marylin Eastman, Keith Wayne, Judith Ridley, Kyra Schon, Russell StreinerDurée : 1h36


Une armée de morts-vivants, réveillés par des expériences bactériologiques, contraint sept personnes à se réfugier dans une demeure qu'ils vont peu à peu cerner, puis attaquer.


Voici le film de référence en matière de morts-vivants et surtout le premier de la passionnante trilogie de Romero consacrée à ce thème (suivront Zombie, en 1978, et Le Jour des morts-vivants, en 1985). Ce qui frappe dans ce film de 1968, ce n'est pas la qualité des effets spéciaux (le film est en noir et blanc, les figurants/zombies sont peu maquillés et ceux qui se prennent une balle dans le buffet portent tous une chemise!), mais l'étude du comportement de gens ordinaires confrontés à une situation hors normes, qui les dépasse. On ne peut que penser à cette phrase de Jean Paul Sartre, dans sa pièce Huis clos (oui, celle que l'on ressort souvent!): "L'enfer, c'est les autres". Ici, le vivant est autant un ennemi potentiel pour son compagnon d'infortune que le mort ressuscité! Les assiégés ne s'entendent pas! Ils sont incapables de faire front commun (bien longtemps) face à la menace extérieure! Surtout Ben et Cooper, qui se disputent sur la fermeture de la porte menant à la cave... Ben pense que les chances de s'en sortir sont plus grandes en restant dans le salon, Cooper, personnage exceptionnellement antipathique, veut se barricader dans la cave, forçant sa femme à faire de même avec leur fille malade. Le pire, c'est que le personnage le plus odieux de l'histoire (Cooper), s'avérera avoir raison: la cave était un lieu de retrait sûr... Ils se battront également pour la possession d'un fusil et Ben tuera de sang froid Cooper! Même en absence de dispute, les survivants se nuisent les uns aux autres. Par maladresse, Tom fera exploser la pompe à essence leur permettant de faire le plein d'un camion pour s'enfuir, sa compagne et lui s'embraseront et serviront de barbecue aux zombies! Enfin, le seul survivant, Ben, sera abattu par les milices de rednecks (ploucs) chargées de délivrer les victimes des zombies, croyant tirer (apparemment) sur un mort-vivant! On ne peut que penser à un crime raciste à cet instant, comme il y en a eu dans les coins reculés des Etats-Unis. Le même schéma dramatique (les hommes luttent certes contre les morts, mais aussi contre les autres hommes vivants) se retrouve dans les deux autres films de Romero consacrés aux morts; dans Zombie, les survivants, réfugiés dans un supermarché, seront aux prises avec des motards pilleurs; dans Le Jour des morts-vivants, un groupe de scientifiques s'opposera à des militaires incontrôlables. Ce film, tourné en noir et blanc du côté de Pittsburgh, a été réalisé avec un pauvre budget de 114 000 dollars et en a rapporté 20 millions! La nécessité, dans les années 90, d'élaborer un remake de ce film remarquable n'était pas évidente. En fait, la décision de refaire le film en couleur est liée à un problème de droits, il s'agissait ainsi de compenser les droits d'auteurs perdus avec le film original, en rassemblant les mêmes personnes. A propos de couleur, il convient de déplorer le fait qu'une édition en DVD zone 2 du film original de Romero soit sortie à l'initiative du co-scénariste John A. Russo. Ce dernier n'a rien trouvé de mieux que de coloriser le film d'une manière assez dégueulasse (c'est le mot!), tout en rajoutant des plans gore du plus mauvais aloi... C'est pourquoi, si l'on aime la couleur, autant se rabattre sur le remake réalisé par le grand Tom Savini.

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