Plus d'info sur Dinan et la basilique Saint-Sauveur :
En vous promenant dans la vieille ville de Dinan, vous déboucherez inévitablement sur une petite place pittoresque ; retournez-vous et vous verrez alors, se profilant vers le ciel, la tour de l'Horloge, beffroi construit au 15ème siècle.
Elle vous étonnera par une de ses particularités : l'asymétrie qui la distingue, au point que l'on s'étonne qu'elle soit encore debout !
Ses fondations sont, comme la plus grande partie du patrimoine médiéval de la ville, à la merci d'une dégradation insidieuse : l'eau ! Résurgence de canalisations enfouies au cours des ans puis dégradées, voire oubliées, elle s'attaque aux murs de la bâtisse, la lézardant progressivement. Depuis 2003, certaines de ses pierres s'en détachent, défigurant petit à petit l'ancienne tour de guet ...
La place doit son nom à la basilique qui la domine : Saint-Sauveur. Faites-en le tour: elle porte les traces d'une architecture romane que tous les siècles ont marqué, depuis le 12ème.
L'essentiel de ses murs actuels date des 15ème et 16ème siècle mais, curieusement, elle n'a jamais été entièrement terminée ...
Elle est, et sera pour bien longtemps encore, le témoin de l'histoire de la ville le mieux préservé des affres du temps. Située au centre de ce qui était un enclos paroissial aujourd'hui disparu, à l'instar de bon nombre d'autres églises, ses fondations sont protégées naturellement grâce à son environnement. Celui-ci était constitué de tombes, l'ancien cimetière de la cité, terres devenues moins humides par l'usage et qui continuent sans doute à drainer le sous-sol de l'édifice. Juste et rare destin de l'histoire que la préservation d'un patrimoine construit par des humains, dont la mort en assure la pérennité ...
La façade est ornée de 3 porches où sculptures représentant animaux mythiques et personnages étonnants ont permis aux artistes de l'époque de développer tout leur art.
Celui du centre permet d'entrer dans l'édifice par une lourde porte de chêne.
L'atmosphère oppressante qui se dégage à l'intérieur est sans doute dûe à la froideur des pierres et à quelques masques grimaçants qui ornent certains des murs.Pas moins de 17 autels particuliers entourent la nef centrale !
Dans un retrait, repose pour l'éternité le coeur de Bertrand Du Guesclin.
C'est à l'arrière de l'édifice que l'on peut remarquer la qualité des architectes qui l'ont conçue. Flèches s'élançant vers le ciel et gargouilles ornant les contreforts donnent une impression tentaculaire à l'édifice dont presque chaque pointe est surmontée d'un personnage représentant un métier. Scrutez attentivement les murs de l'édifice. Vous y découvrirez en nombre masques riants ou grimaçants, figures et animaux mythiques qui passent inaperçus aux yeux du badaud nonchalant.
C'est également à partir de cet endroit, en entrant dans le Jardin des Anglais, que vous accèderez à l'un des plus beaux panoramas sur la vallée de la Rance.
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