mercredi 9 janvier 2008

Alfred Hitchcock

Hitchcock, sir Alfred (1899-1980), réalisateur anglais, puis américain.
et les actrices...
Né à Londres, Alfred Hitchcock fréquente le collège jésuite Saint-Ignace et poursuit des études d'ingénieur avant de débuter dans le cinéma comme dessinateur et rédacteur d’intertitres. Il tourne son premier film, Number Thirteen (1922), à vingt-trois ans, mais le laisse inachevé. Il aborde ensuite diverses professions au sein du septième art et se rend en Allemagne pour rejoindre l'UFA (Universum Film Aktien, société allemande de production et de distribution) et s’initier aux méthodes des réalisateurs.
Période anglaise
Ses premiers films muets abordent tous les genres. Ce sont The Pleasure Garden (1925), The Mountain Eagle (1926), les Cheveux d'or (The Lodger, 1926), qui lui vaut une réputation de génie précoce parmi les critiques de cinéma britanniques, Downhill (1927), Easy Virtue (1927), le Masque de cuir (The Ring, 1927), Laquelle des trois (The Farmer's Wife, 1928), À l'américaine (Champagne, 1928) et The Manxman (1929). Ces œuvres de jeunesse révèlent déjà l'originalité du style et la cohérence de la thématique, qui sont les traits les plus saillants de l’œuvre futur de Hitchcock.

Il signe ensuite le premier film parlant anglais, Chantage (Blackmail, 1929), qui est aussi son premier film à suspense, puis traverse une période d'hésitation au cours de laquelle il réalise des films musicaux comme Premier Musical Anglais (Elstree Calling, 1930) et Waltzes from Vienna (1933) et des adaptations de pièces de théâtre à succès comme Juno and the Peacock (1930), d'après Sean O'Casey et The Skin Game (1931), d'après John Galsworthy. Il se distingue à la même époque par les audaces visuelles de Murder (1930), Rich and Strange (1932) et Number Seventeen (1932), qui font apparaître l’un de ses leitmotive, les épreuves traversées par un couple en crise ou en formation.

Avec l'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew too Much, 1934), il trouve son terrain de prédilection, le film d'espionnage dans l'esprit des romans de John Buchan, auteur qu'il adapte d'ailleurs aussitôt après avec les Trente-Neuf Marches (The Thirty-Nine Steps, 1935), film inaugural d‘une longue série d'œuvres mettant en scène un homme injustement accusé de meurtre. Quatre de l'espionnage (The Secret Agent, 1936), Agent secret (Sabotage, 1936), Young and Innocent (1937) et Une femme disparaît (The Lady Vanishes, 1938) marquent le perfectionnement de son style d’écriture cinématographique, qui atteint à l’issue de cette période anglaise des sommets de raffinement et d’efficacité. Alfred Hitchcock devient alors « le roi du suspense » et, après avoir réalisé la Taverne de la Jamaïque (Jamaica Inn, 1939), part pour les États-Unis à la demande du célèbre producteur David O. Selznick.


Première période américaine

Son premier film américain, Rebecca (1940) obtient l'oscar du meilleur film. Hitchcock enchaîne avec un film d'espionnage antinazi d'une inventivité visuelle permanente, Correspondant 17 (Foreign Correspondent, 1940) ; puis s'essaie à la comédie avec Joies matrimoniales (Mr. and Mrs. Smith, 1941), avant de réaliser son premier film à suspense américain, Soupçons (Suspicion, 1941), qui marque le début de sa collaboration avec Cary Grant.

Après un nouveau film d'espionnage, la Cinquième colonne (Saboteur, 1942), à la fin duquel il cisèle une scène spectaculaire sur la statue de la Liberté, il revient au suspense avec l'Ombre d'un doute (Shadow of a Doubt, 1943) et tient le pari de tourner un film qui se déroule entièrement sur un canot de sauvetage, Lifeboat (1943).

Il signe ensuite deux films militants sur la résistance française, produits par le gouvernement britannique, Bon voyage (1944) et Aventure malgache (1944), puis aborde la psychanalyse pour laquelle il éprouve un profond intérêt personnel dans la Maison du Dr Edwardes (Spellbound, 1945), son premier film avec Ingrid Bergman. Il retrouve cette dernière et Cary Grant pour un très beau suspense mélodramatique, les Enchaînés (Notorious, 1946), puis tourne sans grande conviction le Procès Paradine (The Paradine Case, 1947). Il explore ensuite les possibilités offertes par le plan-séquence dans la Corde (The Rope, 1948), tournage pendant lequel il entame sa collaboration avec James Stewart.

4
Retour à Londres
Hitchcock retrouve les studios anglais pour un admirable mélodrame en costumes avec Ingrid Bergman, les Amants du Capricorne (Under Capricorn, 1949) et y tourne également un film policier avec Marlène Dietrich, le Grand Alibi (Stage Fright, 1950).

5
Deuxième période américaine.
Son retour à Hollywood est marqué par un énorme succès, l'Inconnu du Nord-Express (Strangers on a Train, 1951). Il signe ensuite un beau mélodrame, la Loi du silence (I Confess, 1952), et fait une expérience de cinéma en relief avec Le crime était presque parfait (Dial M for Murder, 1954), qui est aussi son premier film avec Grace Kelly. Il la distribue à nouveau avec James Stewart dans l'extraordinaire Fenêtre sur cour (Rear Window, 1954), après lequel son nom seul suffit à attirer des millions de spectateurs dans le monde entier.

Il dirige une dernière fois Grace Kelly dans la Main au collet (To Catch a Thief, 1955), s'amuse à réaliser un chef d'œuvre d'humour noir, Mais qui a tué Harry (The Trouble with Harry, 1956), produit et réalise un nombre étonnant de films de télévision et commence à utiliser sa propre silhouette comme moyen publicitaire.


L'apogée
Sa nouvelle version, en couleurs, de l'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much, 1956) l'installe dans un succès définitif et correspond à sa reconnaissance comme maître absolu du cinéma de fiction par les critiques français des Cahiers du cinéma. Il signe alors des œuvres très ambitieuses comme le Faux Coupable (The Wrong Man, 1957) avec Henry Fonda en vedette, puis Sueurs froides (Vertigo, 1958), un film mythique qui est souvent considéré comme son chef-d'œuvre. Les recettes relativement modestes de ces deux derniers films le conduisent à mettre en scène un trépidant suspense d'espionnage, la Mort aux trousses (North By Northwest, 1959) avec Cary Grant et un thriller, Psychose (Psycho, 1960), qui sont deux gros succès.


Les dernières œuvres
L‘activité de Hitchcock ralentit progressivement au cours des années soixante. Il tourne deux films avec la débutante Tippi Hedren pour vedette, les Oiseaux (The Birds, 1963) — sa seule incursion dans le genre fantastique — et Pas de printemps pour Marnie (Marnie, 1964), une superbe analyse de la frigidité féminine. Il revient au film d'espionnage avec l'original Rideau déchiré (Torn Curtain, 1966) et l'étonnante réalisation l'Étau (Topaz, 1969) puis retourne en Grande Bretagne pour réaliser un film à suspense sur un serial killer, Frenzy (1972), avant de signer son dernier film, Complot de famille (Family Plot, 1976).

Sachant obtenir des succès commerciaux avec des œuvres quasi expérimentales, très personnelles et ambitieuses, Alfred Hitchcock est sans aucun doute l’un des plus grands cinéastes de tous les temps. Son style reconnaissable entre tous révèle, outre la maîtrise technique la plus achevée, une intelligence hors du commun des processus mystérieux de la perception, de la mémoire et de la représentation. En humoriste, il résumait son talent très particulier en déclarant faire de la « direction de spectateurs ». De fait, rarement au cinéma aura-t-on eu à un tel degré la sensation poignante que la vie est tissée dans la matière même du rêve qu’en visionnant l’un ou l’autre des grands films de Hitchcock.

François Truffaut a publié un précieux livre d'entretiens avec Alfred Hitchcock, intitulé le Cinéma selon Hitchcock (1966).


Kim NovakMarilyn Pauline Novak est née le 13 février 1933 à Chicago (Illinois). Outre l'inoubliable Vertigo (1958), elle tournera également L'homme au bras d'or avec Franck Sinatra en 1956. Ce film fut l'un des premiers films américain à traiter du problème de la drogue. Kim Novak se fera également remarquer en 1957 par une grève de protestation concernant le montant de son salaire...

Joan Fontaine Joan Fontaine de son vrai nom Joan de Beauvoir de Havilland est née à Tokyo le 22 octobre 1917. Elle restera célèbre pour son interprètation dans le premier film américain d'Alfred Hitchcock Rebecca et surtout pour Soupçons pour lequel elle obtiendra l'oscar de la meilleure actrice en 1942.

Janet Leigh De son vrai nom Janet Helen, Janet Leigh est née le 6 juillet 1926 à Merced (Californie). Mise a part sa participation exceptionnelle dans Psychose, elle a joué dans les Vikings (1958) (avec Kirk Douglas) ou bien Scaramouche (1952). Cependant, elle est surtout connue comme l'épouse de Tony Curtis et la maman de la charmante Jaimie-Lee Curtis à laquelle elle fit génétiquement don de ses rondeurs fort agréables.

Vera Miles De son vrai nom Vera Ralston, Vera Miles est née le 23 août 1930 à Boise City. Elle a également joué dans The wrong man (le faux coupable) 1957 et dans le célèbrissime L'homme qui tua Liberty Valance (1962). Elle a également joué dans la suite de Psychose intitulée Psychose II.

Patricia HitchcockPatricia Hitchcock est la fille d'Alfred et Alma Hitchcock
Elle a joué dans trois films de son père et en particulier dans les célèbres L'inconnu du nord-express et dans Psychose.

Tippi Hedren "Tippi"Hedren est née en 1935. Hitchcock la remarqua dans un publicité à la télévision alors qu'elle était mannequin. Elle fut célèbre pour son rôle particulièrement éprouvant dans Birds (Les oiseaux) en 1963 puis pour Marnie (Pas de printemps pour Marnie) en 1964. Pour la petite histoire, elle est la maman de la charmante Melanie Griffith qui tourna entre-autres dans le plagiat "hitchcockien" Body double de Brian DePalma.

Ingrid Bergman Ingrid Bergman est née le 29 août 1915 à Stockholm (Suède). Elle fut une des plus grandes actrices internationale de l'après-guerre tournant entre-autres Casablanca, Pour qui sonne le glas ? et Hantise pour lequel elle obtiendra l'oscar de la meilleure actrice en 1945. Pour Hitchcock, elle tournera Spellbound (La maison du Dr Edwardes) en 1945 et Les enchainés en 1946. Elle mourra à Londres le 29 août 1982.

Sans oublier DORIS DAY (l'homme qui en savait trop), EVA MARIE SAINT (la mort aux trousses) et l'égérie : GRACE KELLY qui pourrait avoir à elle seule sa propre rubrique...
A vos commentaires pour compléteter cette rubrique...

Eva Marie Saint naît le 4 juillet 1924 à East Orange dans le New Jersey dans une famille aisée : son père était le représentant régional de la firme de pneus Goodrich.
Au début elle s’imagnie enseignante mais joue une fois dans les troupes universitaires, la magie du théâtre ne la quittera plus. Sa voie est désormais tracée : elle sera comédienne.
Après avoir obtenu une licence de Lettres, elle s’installe à New York et fait des débuts à la radio et interprète sa première dramatique télévisée en 1946. Parallèlement, elle tourne des films publicitaires vantant des produits de beauté et travaille également comme mannequin.
En 1950, elle s’inscrit au célèbre Actor’s Studio et fait la connaissance de Karl Malden, Rod Steiger et Julie Harris. Elle joue pour la première fois sur les planches de Broadway en 1953.
Elia Kazan, qui la suit depuis ses débuts la remarque dans “A Trip To Bountiful”, la pièce de d’Horton Foote. C’est l’époque où il cherche désespérément une jeune actrice pour incarner Edie, la fragile héroïne de “Sur Les Quais”, il lui propose un essai avec Marlon Brando.
Non seulement, elle obtient le rôle mais elle gagnera l’Oscar de la meilleure interprétation féminine de second plan dès sa première apparition à l’écran : une performance !
Elle choisit tout ce qu’on lui propose, de nature très indépendante, elle tournera relativement peu : tout juste une douzaine de films en 16 ans mais la plupart marquants et dirigés par les plus grands cinéastes : Kazan, Hitchcock, Minnelli, Preminger, Zinnemann, Frankenheimer.
Aussi à l’aise dans le drame, le mélodrame, le suspense, la comédie ou la grande fresque historique, elle sera la partenaire des plus grands comédiens d’Hollywood : Marlon Brando, Cary Grant, Paul Newman, Montgomery Clift ou encore Gregory Peck.
Eva Marie Saint et Cary Grant lors du tournage “La Mort Aux Trousses” (1959)

pour poursuivre se rendre sur un site plutôt sympa consacré aux légendes du cinéma :
http://vargen57.unblog.fr/kelly-grace-1929-1982/

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