samedi 12 janvier 2008

Trevarez en Finistère








http://www.amarys-decouvertes.com/divers/2007_noel_a_trevarez.pdf








Noël à Trévarez----24 novembre 2007 – 13 janvier 2008
Il était une fois… un Noël enchanté, dans un vaste domaine boisé, au pied d’un château de contes de fées…Au coeur des jours les plus sombres de l’année, le domaine de Trévarez vous invite à partager le charme des lieux.Noël enchanteurRonde des sapins, crèches de Noël de Bretagne et de Provence, d’ici et d’ailleurs, couronnes de l’Avent de l’accueil à la table, jouets d’hier et d’aujourd’hui, décors animés et décorations végétales de Noël… et chaque jour à la tombée de la nuit, aux écuries, la magie des lumières.Noël curieuxÀ la découverte des traditions de Noël en Europe : comment nos voisins vivent ce moment fort de l’année.Noël plaisirÀ découvrir au gré de la visite :• Des idées originales de cadeaux et décorations.• Les espaces boutiques où livres, décors de Noël pour la maison et le jardin côtoient les produits du terroir à déguster ou à emporter.• Et pour se réchauffer, l’espace « Goûter breton »avec le vin chaud aux épices, les thés de Noël, le jus d’orange au miel, les galettes chaudes aux pommes, au chocolat et le traditionnel café-gâteau breton.Tous les samedis, dégustation de produits régionaux et diverses démonstrations (peinture de santons,calligraphie-enluminure…).
Le château de Trévarez, à Saint-Goazec (Finistère), est le dernier château construit en France. Il fut édifié à cheval sur les XIXe et XXe siècles par James de Kerjégu. Celui-ci décida d'inclure dans son projet toutes les améliorations techniques de son temps : chauffage central, eau chaude à tous les étages, toilettes modernes, ascenseur, etc. Profondément humaniste, James de Kerjégu fit profiter de ce confort inhabituel pour l'époque aux domestiques du château.
Il mourut peu après l'achèvement des travaux, et ce fut sa fille, accompagnée de son mari, qui logea au château.
En 1941, le château fut réquisitionné par les forces d'occupation allemandes. Il fut bombardé par la RAF le 30 juillet 1944 sur des renseignements de la résistance française.
Abandonné depuis, il fut vendu en 1968 au conseil général du Finistère qui le restaure progressivement et entretient le parc alentour.

Aux origines du domaine
Les premières traces d'occupation de Trévarez remontent aux Xème et XIème siècles. Un château, aujourd'hui disparu, a vraisemblablement été construit dès cette époque.Dès le XVème siècle, Trévarez est considéré comme l'une des principales seigneuries de la région. C'est à cette époque qu'est édifié le manoir. En 1576, le roi Henri III réunit les seigneuries et baronnies environnantes et crée le marquisat de la Roche qui garantit une certaine autonomie administrative et financière au territoire. Ce marquisat est aboli à la Révolution.
Jusqu'à la fin du XIXème siècle et la construction du château actuel le manoir est occupé par les différents propriétaires du domaine.
L'acquisition par la familleMonjaret de Kerjégu
En 1845, le domaine est acheté par François et Louis de Kerjégu. Originaires de Moncontour (22), ces deux frères appartenant à la petite noblesse ont fait fortune dans le négoce maritime. Les deux hommes se partagent une propriété qui couvre alors une superficie de plus de 2 000 hectares. Elle constitue pour eux le moyen d'asseoir leur ambition politique et d'œuvrer au développement de l'agriculture dans la région.

James de Kerjégu
Trévarez,l'œuvre de James de Kerjégu
James de Kerjégu, le fils de François, hérite de la partie ouest de Trévarez à la mort de ses parents. C'est lui qui fait construire le château et organise le domaine à partir de la fin du 19ème.
James de Kerjégu naît à Trévarez le 27 février 1846. Tout d'abord diplomate, il quitte la carrière en 1878 pour se consacrer à la politique et à Trévarez, se partageant entre la Bretagne et Paris. Il est successivement élu conseiller général du canton de Scaër (1882), député de l'arrondissement de Quimperlé (1889) et président du Conseil général du Finistère (1895). Fonctions qu'il occupera jusqu'à sa mort.En 1883, James se marie avec Laure de Haber, fille d'un riche banquier autrichien et veuve d'Octave de Béhague, avec qui elle a eu deux filles. En 1885, Laure donne une fille à James : Françoise. Hélas, la mère décède une semaine après l'accouchement.L'idée de construire le château de Trévarez grandit chez James. Outre un symbole de son statut social, le château sera aussi un cadeau fait à sa fille.

Le château à la fin de sa construction







http://www.jardinez.com/parcdetrevarez/index.html








La construction du château
James de Kerjégu fait appel à Hippolyte Destailleurs. Architecte en vogue, disciple de Viollet Le Duc, Destailleurs dessine un château de style néo-gothique caractéristique de la fin du XIXème siècle.
La construction du château se déroule entre 1893 et 1907, sous la conduite de Walter-André Destailleurs, qui succède à son père décédé. Parallèlement, les écuries sont construites, alors que des paysagistes s'attachent à aménager le parc.


Le grand salon

Le modernisme et le luxe de la Belle Époque.
Le château de Trévarez est à la pointe du modernisme de la fin du XIXème siècle. James de Kerjégu était à l'écoute des évolutions de son temps (les progrès techniques et industriels, l'Exposition Universelle de 1900…).Toutes les avancées les plus récentes équipaient le château : structure métallique de type Eiffel de la charpente, électricité, chauffage central par canalisations d'eau chaude, téléphone, ascenseurs Roux-Combaluzier…Les propriétaires comme leurs invités et, dans une large mesure, le personnel, bénéficiaient du confort le plus moderne (eau chaude, sanitaires, salles de bain avec, dans certaines, des armoires chauffantes pour les serviettes…).Ce luxe et ce confort – hélas pratiquement disparus aujourd'hui - se retrouvaient dans l'ameublement et la décoration du grand salon, de la salle à manger, de la bibliothèque, du fumoir, des appartements des propriétaires, de style Art Nouveau, et des chambres des invités de marque.Mais James de Kerjégu ne profite pas de son œuvre : il décède en 1908. Désormais, c'est sa fille Françoise qui occupera le château à la belle saison, en compagnie du marquis Henri de la Ferronnays, originaire de Saint Mars la Jaille, qu'elle a épousé en 1906.

Le château pendant l'occupation allemande de la deuxième guerre mondiale
Le tournant de la guerre
La seconde guerre mondiale marque une rupture dramatique dans l'histoire de Trévarez
En 1940, le château est réquisitionné par l'armée allemande. La Kriegsmarine y envoie au repos les équipages de ses sous-marins. Des sous-mariniers japonais l'occupent également, au terme de rares missions entre l'Asie et l'Europe.Le 30 juillet 1944, le château est bombardé par la Royal Air Force. Le toit et l'aile ouest sont gravement endommagés, le rendant inhabitable.

Etat du château en 1968





Réfection de la toiture
L'achat par le Conseil général du FinistèreFrançoise disparaît en 1958, sans descendance. Le château revient à ses neveux les de Ganay pour qui Trévarez est un héritage trop lourd à assumer, ils récupèrent néanmoins une partie importante du mobilier. Dès lors, Trévarez tombe lentement à l'abandon, à la merci des intempéries, puis victime, hélas, du vandalisme…En 1968, le Conseil général du Finistère achète Trévarez et entreprend peu à peu la réhabilitation du lieu, ouvert au public à partir de 1971. Les allées défrichées, le parc de 85 hectares est ensuite enrichi des collections de plantes de terre de bruyère, les écuries sont réaménagées en espaces d'exposition, la toiture du château est refaite en 1993. Trévarez doit aussi affronter de nouvelles épreuves : la mérule ravage les boiseries intérieures du château, le parc est sévèrement frappé par l'ouragan de 1987…
À partir du début des années 1980, Trévarez développe un programme d'animations (festivals de fleurs, expositions artistiques…) qui, associé à la richesse botanique de son parc, fait du Domaine départemental un site touristique et culturel majeur de Bretagne.En 2004, l'octroi du label "Patrimoine du XXème siècle" souligne l'intérêt architectural de l'ensemble château-écuries.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce château mérite que les monuments historiques participent à sa restauration, l'état de délabrement dans lequel il se trouve est inadmissible. Les jardins et le parc sont si beaux et lorsqu'au détour d'une allée on découvre le château quel plaisir. Ce lieu mérite que chacun lui consacre au moins quelques attentions. Un engagement que j'approuve, merci.

Anonyme a dit…

Trop de bon souvenir dans le parc du chateau toute mon enfance. Elodie K